L’efficacité du cannabis médical remise en cause

Le cannabis, de la drogue illicite naturelle issue du chanvre indien, est devenu depuis les années 90 un lot d’espoir, un moyen thérapeutique pour soigner certains maux.

Cannabis médical : efficacité remise en cause

Il est utilisé pour traiter ou du moins limiter le développement de certaines maladies comme l’Alzheimer ou la maladie de Parkinson, mais aussi pour soulager certains symptômes comme les douleurs et les vomissements au cours d’une chimiothérapie. Si plusieurs Etats, notamment américains, ont légalisé la marijuana à dessein médicale, le récent résultat des recherches sur les vertus du cannabis médical remet en cause l’efficacité du cannabis comme moyen thérapeutique. 

Trop faible lien de cause à effet entre cannabis et thérapie médical

Le Journal of the American Medical Association sort un article sur les recherches menées par les scientifiques sur les effets réels du cannabis sur la thérapie médicale. Si les chercheurs misaient nombreux sur son effet sur la guérison, la publication de ces auteurs est sans appel. Le réel lien de cause à effet est trop faible. En appui de ces dires, le résultat d’une étude mené par le Pr Penny F. Whiting avec une équipe de chercheurs de l’université de Bristol au Royaume-Uni.Sur 79 études analysés avec 6 462 participants sur l’efficacité des cannabinoïdes à usage médical, c’est-à-dire de l’actif du cannabis, démontre une statistique satisfaisante de l’utilisation du cannabis à usage médical sur uniquement (2/79 études). Le Professeur tire ainsi sa conclusion « Les preuves de l’efficacité du cannabis médical sont en l’état trop faibles pour établir un réel lien de cause à effet. »

Risque d’apparition d’effets secondaires indésirables

Des conclusions qui s’appliquent à l’ensemble de ses prescriptions : traitement de la douleur, troubles du sommeil, syndrome de Gilles de la Tourette, dépression, nausées dues à la chimiothérapie et sclérose en plaques. Les auteurs de l’étude ont également évalué le risque d’apparition d’effets secondaires indésirables mentionnés dans 62 études. Ils ont ainsi mis en évidence que l’usage des cannabinoïdes augmentait la survenue de symptômes tels que : sécheresse de la bouche, étourdissements, fatigue, euphorie, désorientation, confusion, hallucination et perte d’équilibre. “De nouveaux essais cliniques, beaucoup plus larges, sont dans l’avenir nécessaire si l’on veut prouver que les cannabinoïdes ont un effet bénéfique pour l’ensemble de ces maladies“, conclut le Pr Whiting. La contre-indication de l’usage de la marijuana à usage médical augmente au fur et à mesure de l’âge. Pour les jeunes de 18 à 24 ans, la contre-indication atteint les 50%. Pour ceux de 25 à 34 ans, le pourcentage augmente de 4 % en plus et pour les 35 à 49 ans, la contre-indication s’ajoute de 6 % de la moyenne. Pour les plus, tranches d’âges de 65 ans à plus, la contre-indication d’utilisation du cannabis serait de 71 %.

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